Sabine Weiss

« Saisir l’instant, exprimer l’émotion, attraper le geste ou l’ambiance de la chose vue… », tel a été le chemin de Sabine Weiss (née en 1924), dernière représentante de la photographie humaniste incarnée par Robert Doisneau. Elle a photographié avec bonheur les amoureux, les pauvres mais aussi les enfants, dans le Paris des années 1950… et dans le monde entier. Icone du XXe siècle, le portrait de La petite Egyptienne réalisé en 1983 lors d’un voyage au Caire avec Hugh Weiss a rejoint la Collection du Musée du sourire. « Cette petite vendait des poupées de chiffon. Elle est la joie de vivre », se souvient Sabine Weiss.

Christophe Weber

Le sourire de Julia est une création de Christophe Weber, artiste multimédia français. Rencontré en 2007, à l’occasion du Festival du sourire, Christophe Weber a réalisé un miroir à sourire tel un miroir de maquillage. Programmeur, photographe, il a su créer une machine à produire du sourire en aléatoire, une installation appelée « Lips me ». Le rouge sur les visages photographiés est produit par du code. Ces sourires informatiques sont particulièrement originale. Le Musée du sourire a acquis la planche de sourires de Julia auprès de l’artiste lui-même.

Agnès Winter

300 sourires projetés sur la façade du Rockfeller Center à New-York, c’est l’exploit de la photographe Agnès Winter en 2008. Agnès Winter a créé l’événement à New-York, en projetant sur la face nord du 30 Rockefeller Center, sur la Ve Avenue, les visages souriants des New-Yorkais. « Monument au sourire » est l’intervention la plus spectaculaire jamais accomplie sur le sujet », explique l’artiste à juste titre. Une façon de conjurer l’attentat du 11-Septembre en redonnant le sourire à New-York ! Agnès Winter a célébré les 60 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (2009) en projetant une centaine de sourires de Parisiens sur la façade du Palais de Chaillot à Paris.

Thomas Wattebled

Il a fait de l’art, sa discipline, et du sport, son domaine de contre-performance. Avec ironie, Thomas Wattebled (né en 1990) délivre ses télescopages visuels en champion du dessalage en art et autres échouages du langage. « Il faut jouer pour devenir sérieux », disait Aristote. A travers « Ball-Trap en famille » (2013), Thomas Wattebled place les visages souriants de la famille royale d’Angleterre dans des assiettes de ball-trap, fragiles et pop à la fois. Un shooting qui devait trouver tout naturellement sa place au sein du Musée du sourire.

Nari Ward

Faisant référence au projet « Artist Shit » (1961) de Piero Manzoni, Nari Ward a enfermé les sourires de sa fille, son fils et ses propres sourires, « mettant ainsi en boîte » le cliché du joyeux personnage de ménestrel jamaïcain et afro-américain. Le label « Made in Jamaica/Made in America » rappelle la double identité de l’artiste et le processus…

YAK

Héros transmédia, Elyx est un petit personnage tracé au fil et inventé par l’artiste Yacine Ait Kaci en 2011. Un travail hybride mêlant photographie et dessin croqué sur le vif. Il y a du Keith Haring – avec son célèbre bébé rayonnant – dans ce petit bonhomme au trait stylisé et à la forme dynamique très expressive. L’artiste dessine Elyx sur un carnet de croquis, le faisant réagir à son environnement. Pour le Musée du sourire, Elyx a arpenté les rues de Lisbonne, tout sourire.