André Saraiva

Perché sur de longues jambes rectilignes, Monsieur A est un personnage souriant souvent coiffé d’un haut de forme. Ses yeux, l’un rond, l’autre marqué par une croix, semblent vous faire un clin d’œil. André Saraiva est né en 1971 en Suède, ses parents ayant fui la dictature fasciste de Salazar au Portugal pour s’installer au nord de Stockholm. A 13 ans, Monsieur André fait ses premiers graffitis et signe à Paris de son prénom en rose, couleur peu courante dans le graffiti. En 2019, le Musée du sourire fait l’acquisition d’un dessin sur rouleau suspendu chinois auprès de la galerie Magda Danysz.
> Le site de Mr André

Andres Serrano

Une oeuvre engagée contre la barbarie et l’intolérance. Révéler par l’image les processus humains qui fondent une réalité dont la valeur sociale justifie la critique, tel est le projet artistique du photographe américain Andres Serrano. Des portraits dans la tradition de la photographie humaniste qui prennent une force supplémentaire, celle de la simplicité et de la grandeur d’âme. Le sourire de La Diseuse de bonne aventure, Juana Rios Rios, dite « Juana de Cubana » (2012) illustre cette appétence pour la beauté d’un visage, la vérité d’une expression. « J’ai fait de Cuba mon studio », explique l’artiste. Un bel hommage à ses racines et à sa mère cubaine. Acquise auprès de la galerie Nathalie Obadia, la photographie fait partie de la Collection du Musée du sourire depuis 2016.

Hervé Télémaque

Un sourire Banania entre au Musée du Sourire par le biais d’une oeuvre graphique d’Hervé Télémaque, signée, datant de 1964, au format 25 cm x 25 cm, sur papier Velin de Rives (n°81). « Y’a bon » est la première lithographie du co-fondateur de la Fondation narrative. Elle répond à une commande du critique d’art Jean-Jacques Lévêque qui réunit cinq peintres dans un livre intitulé « Royal Garden Blues » : Hervé Télémaque, René Bertholo, Peter Klasen, Bernard Rancillac, et Jan Voss.

Sanfourche

Privé d’une partie de ses facultés visuelles, Jean-Joseph Sanfourche, dit simplement Sanfourche (1929-2010) exerçait son art en s’appuyant sur la sensation et l’intuition. Son travail a été encouragé par Jean Dubuffet, membre fondateur du courant de l’Art Brut, qui fera connaître son art. Toujours, des personnages souriant aux yeux écarquillés viennent s’entremêler dans ses œuvres,…

Sabine Weiss

« Saisir l’instant, exprimer l’émotion, attraper le geste ou l’ambiance de la chose vue… », tel a été le chemin de Sabine Weiss (née en 1924), dernière représentante de la photographie humaniste incarnée par Robert Doisneau. Elle a photographié avec bonheur les amoureux, les pauvres mais aussi les enfants, dans le Paris des années 1950… et dans le monde entier. Icone du XXe siècle, le portrait de La petite Egyptienne réalisé en 1983 lors d’un voyage au Caire avec Hugh Weiss a rejoint la Collection du Musée du sourire. « Cette petite vendait des poupées de chiffon. Elle est la joie de vivre », se souvient Sabine Weiss.

Christophe Weber

Le sourire de Julia est une création de Christophe Weber, artiste multimédia français. Rencontré en 2007, à l’occasion du Festival du sourire, Christophe Weber a réalisé un miroir à sourire tel un miroir de maquillage. Programmeur, photographe, il a su créer une machine à produire du sourire en aléatoire, une installation appelée « Lips me ». Le rouge sur les visages photographiés est produit par du code. Ces sourires informatiques sont particulièrement originale. Le Musée du sourire a acquis la planche de sourires de Julia auprès de l’artiste lui-même.

Agnès Winter

300 sourires projetés sur la façade du Rockfeller Center à New-York, c’est l’exploit de la photographe Agnès Winter en 2008. Agnès Winter a créé l’événement à New-York, en projetant sur la face nord du 30 Rockefeller Center, sur la Ve Avenue, les visages souriants des New-Yorkais. « Monument au sourire » est l’intervention la plus spectaculaire jamais accomplie sur le sujet », explique l’artiste à juste titre. Une façon de conjurer l’attentat du 11-Septembre en redonnant le sourire à New-York ! Agnès Winter a célébré les 60 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (2009) en projetant une centaine de sourires de Parisiens sur la façade du Palais de Chaillot à Paris.

Thomas Wattebled

Il a fait de l’art, sa discipline, et du sport, son domaine de contre-performance. Avec ironie, Thomas Wattebled (né en 1990) délivre ses télescopages visuels en champion du dessalage en art et autres échouages du langage. « Il faut jouer pour devenir sérieux », disait Aristote. A travers « Ball-Trap en famille » (2013), Thomas Wattebled place les visages souriants de la famille royale d’Angleterre dans des assiettes de ball-trap, fragiles et pop à la fois. Un shooting qui devait trouver tout naturellement sa place au sein du Musée du sourire.

Nari Ward

Faisant référence au projet « Artist Shit » (1961) de Piero Manzoni, Nari Ward a enfermé les sourires de sa fille, son fils et ses propres sourires, « mettant ainsi en boîte » le cliché du joyeux personnage de ménestrel jamaïcain et afro-américain. Le label « Made in Jamaica/Made in America » rappelle la double identité de l’artiste et le processus…

YAK

Héros transmédia, Elyx est un petit personnage tracé au fil et inventé par l’artiste Yacine Ait Kaci en 2011. Un travail hybride mêlant photographie et dessin croqué sur le vif. Il y a du Keith Haring – avec son célèbre bébé rayonnant – dans ce petit bonhomme au trait stylisé et à la forme dynamique très expressive. L’artiste dessine Elyx sur un carnet de croquis, le faisant réagir à son environnement. Pour le Musée du sourire, Elyx a arpenté les rues de Lisbonne, tout sourire.