Confidence d’Hervé Télémaque

Au cours de deux années d’entretiens avec le peintre franco-haïtien Hervé Télémauqe (né en 1937), l’auteur du « Petit célibataire un peu nègre et assez joyeux » (1964) renaît « Confidence », une oeuvre importante réalisée en 1965, choisie par André Breton pour figurer dans «L’Ecart absolu», la dernière Exposition surréaliste internationale organisée par le poète lui-même. Une rencontre au long cours avec la critique d’art Alexia Guggémos, au fil des jours, dans l’effervescence ou la sérénité, au coeur du monde ou dans le retrait de son atelier.
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Le Manuel de No Big Deal

Le Manuel de No Big Deal est un petit livre d’entretiens fictifs entre les artistes du groupe No Big Deal et une critique d’art imaginaire – en la personne d’Alexia Guggémos. Quand les artistes français Fabrice Midal, Bruno Tyszler ou Véronique Ellena créent ensemble, ils sont No Big Deal ! Analyse de cette oeuvre articipative, pionnière, édirée en 1999, à la fois incisive et drôle. Editions du Musée du sourire.

ÉPUISÉ

Par quel processus le sourire est-il contagieux ?

Le mécanisme cérébral qui permet l’imitation quasi instantanée des expressions faciales de notre interlocuteur reste encore obscur. Ce processus, en grande partie inconscient, pourrait reposer sur les neuronnes miroirs. Cette catégorie de neurones moteurs nous permet en effet de « rentrer dans la peau de l’autre ». Très utiles dans les apprentissages, les neurones miroirs nous aideraient à regarder dans l’autre… comme dans un miroir. C’est pourquoi on les nomme les neurones de l’empathie.

Le sourire a t-il la même signification dans toutes les cultures ?

La façon dont le sourire est perçu diffère selon les cultures. Attention, donc ! En Norvège, sourire a un inconnu vous fera passer pour un fou. « On sourit partout mais pas pour les mêmes raisons », affirme David Le Breton, professeur de sociologie à l’université de Strasbourg et auteur du livre « Les Passions ordinaires. Anthropologie des émotions » (ed. Payot). « Au Japon, quand on annonce à quelqu’un qu’on a perdu un être cher, on le fait en souriant, pour lui signifier qu’il ne doit passe sentir impliqué dans notre peine. » Si un large sourire est pris comme un signe d’ouverture à l’autre aux États-Unis, en Russie il en est tout autrement. En Suisse, le sourire est preuve d’intégrité – un pays décidément très charmant -. Selon Kuba Krys, chercheur en psychologie sociale à l’université de Varsovie, le sourire est davantage valorisé dans les pays ouverts à la nouveauté. Il a réalisé une étude auprès d’un panel de personnes de 44 nationalités différentes qui ont du classer 8 visages, souriants ou non, du moins intelligent au plus intelligent. Résultat : En Allemagne, en Suisse et aux Philippines, ceux qui souriaient ont été jugés plus intelligents que les autres. Au Japon, en Inde, en Iran ou en Russie, ils ont été classés peu intelligents. Dans ces pays, le sourire est surtout perçu comme signe de fourberie et de corruption.

Depuis quand sourit-on sur les photos ?

C’est Kodak qui nous a donné le sourire ! Jusqu’en 1945, le visage était fermé sur les photos de groupe des lycéens, gage de sérieux. A partir de 1945, on sourit, dents blanches ! Pour démocratiser la photo, la firme américaine décide après-guerre de vendre de la joie à ses clients. Kodak les invite ainsi à « immortaliser leurs instants de bonheur ». Et, le « cheese » traversa l’Atlantique !

Existe t-il des sourires négatifs ?

Certains sourires n’expriment ni la satisfaction, ni le plaisir. C’est le cas du sourire « amer », provoqué par des goûts ou des pensées désagréables. Il met en jeu les mêmes muscles que le sourire de plaisir à l’exception des zygomatiques. On parle également du sourire « de mépris » qui exprime un sentiment de supériorité et s’accompagne d’un mouvement volontaire de haussement du nez ou du sourire « de défi » où les canines sont mises en évidence.