Woman in bath de Roy Lichtenstein est un tableau de 1963, conservé au Musée Thyssen-Bornemisza à Madrid. La Musée du sourire fait l’acquisition d’une lithographie datée de 1986. On reconnaît les points de trame « ben-day », la marque de fabrique de Lichtenstein. L’artiste copie l’effet de tramé qui permet à l’impression de produire un mélange visuel avec le blanc du support. Le terme « ben-day » ou « benday » évoque les points qui apparaissent lors du procédé. Son nom vient en 1896 de son inventeur, l’imprimeur américain Benjamin Day. Lichtenstein met au point une technique de masque pour produire les points de trame, les points sont exécutés à la pointe du pinceau directement. Lichtenstein accentue par la suite l’effet décoratif de ces points en les grossissant et en les peignant sur une tôle perforée mécaniquement. Le sourire éclatant gagne en force et luminosité.
Critiqué pour avoir introduit l’iconographie de la bande dessinée et de la publicité dans son art dès les années 60, Roy Lichtenstein est aujourd’hui reconnu comme l’un des pionniers du Pop Art américain. « Je parie que tu n’es pas capable de peindre aussi bien que ça, hein, papa ? » lance à l’artiste l’un de ses fils qui feuilletait un album de Mickey. De cette boutade naît Look Mickey. Cette toile présente un agrandissement d’une vignette de bande dessinée avec deux personnages créés par Walt Disney: Mickey et Donald. Roy Lichtenstein n’est ni l’auteur des personnages ni celui de la scène dans laquelle ils se présentent. Il décrit lui-même son style comme étant « aussi artificiel que possible ». Peinte en 1961, l’œuvre devient vite une icône du Pop Art américain. Le terme « pop » évoquant le style « populaire » en anglais.