William Blake (1757-1827) est l’auteur du poème intitulé The Smile. Peintre et poète pré-romantique britannique, bien connu du public comme aquarelliste, le succès renouvelé des expositions de la Tate Gallery atteste de son talent de visionnaire.

La variété des œuvres picturales de William Blake séduit chez cet artiste proche du peintre Johann Heinrich Füssli, à mi-chemin entre le gothique et le fantastique. Il a illustré la Bible, Dante, ou William Shakespeare. A dix ans, William Blake entre dans une école de dessin où il compose ses premiers poèmes. Devenu élève du graveur James Basire à quatorze ans, il est chargé de dessiner les antiquités de l’abbaye de Westminster et des autres vieux édifices, milieux qui ne manquent pas d’exercer une vive influence sur son imagination mélancolique. Blake grave de nombreuses illustrations pour livres. Il est notamment l’auteur du recueil intitulé Le Mariage du ciel et de l’enfer.


There is a Smile of Love And there is a Smile of Deceit  And there is a Smile of Smiles In which these two Smiles meet 

And there is a Frown of Hate And there is a Frown of disdain And there is a Frown of Frowns Which you strive to forget in vain 

For it sticks in the Hearts deep Core And it sticks in the deep Back bone And no Smile that ever was smild But only one Smile alone

That betwixt the Cradle & Grave It only once Smild can be But when it once is Smild Theres an end to all Misery.

The Smile, William Blake


Il existe un sourire de l’amour et un sourire de la tromperie, et il y a un sourire dans lequel ces deux sourires se rencontrent.

Et il y a un froncement de sourcils de haine et un froncement de sourcils de dédain, et un froncement de sourcils que vous vous efforcez d’oublier en vain.

Car il est ancré au plus profond des cœurs et au plus profond des os du dos, et aucun sourire n’a jamais été souriant, mais un seul sourire

Entre le berceau et la tombe, il ne peut être souriant qu’une fois, mais quand il l’est, c’est la fin de toute misère.