On trouve un rictus analogue au sourire chez les mammifères. Il indique, chez certaines espèces, un signal de fuite, de frustration ou d’inconfort. Chez d’autres, il indique la soumission ou l’attachement et il est plutôt un indicateur de contacts sociaux favorables. Un dominant apaise ainsi un dominé, un mâle persuade une femelle de se laisser approcher. En 1872, dans son ouvrage « L’Expression des émotions chez l’homme et les animaux », le naturaliste Charles Darwin décrit un certain nombre de mammifères arborant un sourire. Aujourd’hui, une chercheuse en éthologie à l’Université de Pise, Elisabeth Palagi, affirme : « les singes (bonobos, gorilles, chimpanzés), les chiens et les ours sourient ». Le sourire serait également intentionnel. Une expérience a montré qu’un bébé singe jouant en présence de sa mère sourit davantage que si elle n’est pas dans son environnement.