Le sourire s’est longtemps fait rare dans la grande histoire du portrait. Il suffit de se balader dans n’importe quel musée pour le constater. Le plus ancien, particulièrement pétillant, s’observe au Louvre sur la statue de Ebih-II (-2400 av JC) gouverneur de Mésopotamie. On retrouvera des expressions souriantes sur des statues de pharaons ou d’Etrusques, sur celle de Bouddha également… A partir du Vème après JC, l’art chrétien se détourne du sourire, lequel ne réapparaîtra dans l’art gothique qu’au… XIIIème siècle ! Les portails des cathédrales s’ornent alors d’anges souriants, côtoyant parfois des humains aux sourires séducteurs et trompeurs. Cette méfiance de l’église à l’égard du sourire va conditionner l’art des siècles à venir.